L'Armée nationale de l'Azawad fait prisonnier un Algérien des Famas à Léré

Chekib Abdessalam

L’Armée Nationale de l’Azawad victorieuse prend le controle de Léré et fait prisonnier un Algérien

Ce dimanche 17 septembre les combattants de l’Armée nationale de l’Azawad ont attaqué la caserne de Léré là où il y avait eu cet été des massacres et des exactions commises par les Famas (armée malienne) et les miliciens Wagner. Parmi les prisonniers, ils découvrent un Algérien.

Un militaire des Famas (armée malienne des putschistes) parmi les prisonniers de l’arméee nationale de l’Azawad est en fait un Algérien. Porteur de l’uniforme de l’armée de la junte de Kati-Bamako, il était également porteur d’une carte d’assurance à son nom établie à l’agence régionale de Borj Baji Mokhtar en Algérie de la Caisse Nationale de Mutualité Agricole pour un véhicule de marque Renault. La date de validité de la carte s’étend du 05/03/2023 au 04/03/2024. Le titulaire de la carte portant le nom de Laroussi Hassane domicilié au quartier Hay Larbi Ben Mhidi n°2 à Adrar.

La carte d’assurance du militaire algérien des forces armées maliennes porte le numéro 22926681. Interrogé par les combattants azawadiens, le prisonnier s’est exprimé dans un arabe dialectal algérien.

Cela semblait pourtant banal pour les combattants de l’Azawad. En effet, le rôle de l’Algérie depuis plus de 60 ans a toujours été du côté du régime malien depuis que le duo Ben Bella - Boumedienne avait accordé en 1963 un droit de poursuite à l’armée malienne de Modibo Keita qui pénétra jusqu’à 200 kilomètres à l’intérieur des frontières coloniales algériennes pour réprimer dans le sang les populations de l’Azawad qui fuyaient alors les massacres systématiques. Plus tard, lors des exactions et crimes commis par les terroristes islamistes à Tombouctou en 2012 lors de la destruction de mausolés et de l’autodafé des manuscrits brulés de Tombouctou classés patrimoine universel de l’Humanité prés de 300 combattants du Polisario et des militaires algériens déguisés en terroristes y furent associés. La Cour pénale internationale (CPI) sera saisie de l’affaire qui qualifiera les faits de crime de guerre. Plus tard encore lors des révoltes suivantes, nombre de faux jihadistes infiltrés en Azawad vont agir de manière sanguinaire sous les ordres du DRS (Direction du Renseignement et de la Sécurité de l’ANP, armée algérienne). La DRS ou “sécurité militaire” algérienne va dés les années 90 infiltrer des groupuscules et manipuler ce qui deviendra une véritable nébuleuse.

La méthode est classique : intimidation, surveillance, chantage, terreur et corruption. Les rébellions du Niger ne seront pas non plus épargnées. Dans les zones frontalières, les migs algériens survolent chaque semaine à trés basse altitude les camps de réfugiés des populations civiles nomades du nord de l’Azawad entre Tessalit et Boughessa ce qui provoquait une peur panique désormais banalisée. À Tamanrasset, la 6e région militaire algérienne est transformée en centre de torture, de chantage et de manipulation. La prison et les brigades de Tamanrasset ne désemplissent pas de Touaregs incarcérés sans aucune forme de jugement. Les éléments du DRS iront jusqu’à transformer Gao par le biais du personnel du consulat d’Algérie en quasi sous-préfecture ou en appendice de wilaya algérienne.

Témoignage video en direct du théâtre des opérations

The victorious National Army of Azawad takes control of Léré and takes an Algerian prisoner

This Sunday, September 17, fighters from the National Army of Azawad attacked the Léré barracks where there had been massacres and abuses committed this summer by the Famas (Malian army) and the Wagner militia. Among the prisoners, they discovered an Algerian.

A Famas soldier (Malian putschist army) among the prisoners of the Azawad national army is in fact an Algerian. Wearing the army uniform of the Kati-Bamako junta, he also carried an insurance card in his name established at the regional agency of Borj Baji Mokhtar in Algeria of the Caisse Nationale de Mutualité Agricole for a Renault brand vehicle. The validity date of the card extends from 03/05/2023 to 03/04/2024. The holder of the card bearing the name of Laroussi Hassane domiciled in the Hay Larbi Ben Mhidi district n°2 in Adrar.

The insurance card of the Algerian soldier of the Malian armed forces bears the number 22926681. Questioned by the Azawadian fighters, the prisoner spoke in Algerian dialect Arabic.

However, this seemed trivial for the Azawad fighters. Indeed, the role of Algeria for more than 60 years has always been on the side of the Malian regime since the Ben Bella - Boumedienne duo granted in 1963 the right of pursuit to the Malian army of Modibo Keita which penetrated as far as 200 kilometers inside the Algerian colonial borders to bloodily repress the populations of Azawad who were fleeing systematic massacres. Later, during the abuses and crimes committed by Islamist terrorists in Timbuktu in 2012 during the destruction of mausoleums and the burning of the burned manuscripts of Timbuktu classified as universal heritage of Humanity, nearly 300 Polisario fighters and Algerian soldiers disguised as terrorists were associated with it. The International Criminal Court (ICC) will be seized of the case which will qualify the facts as a war crime. Later still during the following revolts, a number of false jihadists infiltrated in Azawad will act in a bloodthirsty manner under the orders of the DRS (Directorate of Intelligence and Security of the ANP, Algerian army). The DRS or Algerian “military security” began in the 1990s to infiltrate small groups and manipulate what would become a veritable nebula.

The method is classic: intimidation, surveillance, blackmail, terror and corruption. The rebellions in Niger will not be spared either. In the border areas, the Algerian MiGs fly every week at very low altitude over the refugee camps of the nomadic civilian populations of northern Azawad between Tessalit and Boughessa, which caused panic fear which has now become commonplace. In Tamanrasset, the 6th Algerian military region is transformed into a center of torture, blackmail and manipulation. The Tamanrasset prison and brigades are always full of Tuaregs incarcerated without any form of trial. The elements of the DRS will go so far as to transform Gao through the staff of the Algerian consulate into a quasi sub-prefecture or an appendage of an Algerian wilaya.

Pour en savoir plus sur les exactions commises par les Famas et Wagner dans la région de Léré, lire notre prochain article

L'Azawad 

COORDINATION OF AZAWAD MOVEMENTS (CMA)

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