Bamako, ordre de mobilisation cosmétique aprés retrait de la Cedeao

Bamako, ordre de mobilisation cosmétique aprés retrait de la Cedeao


par Abdou Ag Adaf



Ordre de mobilisationi cosmétique aprés retrait de la Cedeao

Les foules sont invitées à se mobiliser sur ordre gouvernemental et préfectoral.

Comme dans tout système totalitaire, populiste ou bananier, les autorités ministérielles et régionales enjoignent les citoyens à se mobiliser suite à la décision des capitaines, des colonels et des généraux putschistes des trois pays de l’alliance des États du Sahel. Ordre et instructions sont donnés afin d’entériner cette état de fait accompli à posteriori. Les journalistes aux ordres et les caméras seront là pour la photo souvenir.


Les médias aux ordres pourront ainsi annoncer fièrement mobilisation, élan patriotique, unanimisme et soutien. Comme aprés chaque événement important, la population doit faire montre d’acquiescement, de flagornerie et de docilité. Le populisme ne se satisfait que des foules instrumentalisées et manipulées dans un théatre de marionnettes et un jeu d’ombres chinoises défiant toute palabre, toute intelligence et toute contestation possible.


Sans doute, les dispositions habituelles seront prises telles que la journée soit chomée payée ou pas, le transport gratuit sur site assuré et l’équipement de propagande, les flayers, affiches ou banderolles artisanales, voire plus sophistiquées, distribués, afin que soient au rendez-vous, le jour j, les cris de joies, les gesticulations et les sourires de façades le tout dans une athmosphère bien convenue et sous surveillance de regards vigilants. Gare au récalcitrant qui en paiera le prix comptant ou à crédit car, de toute façon, dans un même élan de populisme, l’autosatisfaction, l’orgueil et la vanité seront au garde-à-vous de Kati à Koulouba en passant par les annexes de quelque milice fanatisée, en toute modestie.



Ministère de la Jeunesse et des sports, chargé de l'instruction civique et de la construction citoyenne : ordre de mobilisation populaire, Bamako, le 30 janvier 2024



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