Le Sénégal de Macky Sall et des autres, incertitude ou aventure ?

par Chekib Abdessalam

Le Sénégal de Macky Sall et des autres, incertitude ou aventure ?

Après deux mandats, aprés avoir tenté en 2023, mine de rien, la proposition d’un troisième mandat, vogue la galère de maladresse en maladresse. Tribunaux, code de la nationalité, commission électorale, emprisonnements, répression et autres tergiversations. Pendant ce temps, les embarcations de fortune continuent imperturbables à livrer aux profondeurs océaniques leur dû de rêve d’ailleurs.

Un décret présidentiel, une campagne électorale stoppée nette à la dernière minute, arrestations de candidats et de candidates, arrestation de l’ancienne première ministre, manifestations à Dakar, répression, tentatives de baillonement de la presse, les pick-ups 4X4 des forces de l’ordre slaloment entre les barricades et les incendies de rue, que se passe-t-il soudain au pays modèle de la démocratie africaine ?

Ô goût du pouvoir quand tu nous tiens ! Pourquoi éprouver le besoin de bidouiller, de tripatouiller des élections ? Est-ce la peur de l’avenir ? Un avenir qui ne serait plus tout rose, une fin de non recevoir possible à l’égard d’une impunité arrivée à son terme ? La crainte d’une retraite dorée, mais nous ne faisons que passer sur cette terre.

L’orgueil, la cupidité, qu’est-ce qui pousse donc à s’accrocher au pouvoir au lieu de se retirer en tout honneur ? Un manque de générosité ? L’amour exagéré de la petitesse, de sa limousine, de son palais présidentiel, de ses montres de luxe et l’habitude ou l’addiction à la flagornerie obséquieuse d’un entourage de pharisiens et de vils profiteurs hypocrites ?

Que nous réserve la rue ? Que nous réserve les lacrymogènes et la répression ? Allons-nous vers de nouvelles manipulations de plus en plus machiavéliques ou de plus en plus ouvertes, c’est à dire à visage découvert faute de mieux, ou suivrons-nous encore un chemin sinueux, tortueux, insidieux par delà les costumes cravates lustrés, les gilets pare-balles, les casques et les bouées de sauvetage ?

À quel prix devrons-nous nous replonger dans la vanité, dans le sang et dans les dégâts collatéraux ? Afrique, qui se souvient du sort réservé, entre autres, au regretté Mamadou Dia, paix à son âme, symbole du cynisme des bourreaux et de la prison à vie, marque de fabrique d’une démocratie de façade entre les mains d’une garde rapprochée.

Le dîner de gala arrive-t-il à sa fin ? Au dessert, soyons sages car, sans doute, faudra-t-il soit échouer sur une plage de l’UE (Union Européenne), soit bourrer les urnes, soit faire appel à l’indignité, aux mercenaires de Wagner, alias Africa Corps, en échange, sans état d’âme, de quelques lingots d’or ou de quelques puits de pétrole, les voisins l’ont déjà fait.

voir https://www.sahara-sahel.info/posts/senegal-pas-de-president-a-vie/

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The Senegal of Macky Sall and others, uncertainty or adventure?

After two mandates, after having tried in 2023, casually, the proposal of a third mandate, the problem is moving from clumsiness to clumsiness. Courts, nationality code, electoral commission, imprisonments, repression and other procrastination. Meanwhile, the makeshift boats continue unfazed to deliver their dream debt to the ocean depths.

A presidential decree, an electoral campaign stopped abruptly at the last minute, arrests of candidates, arrest of the former prime minister, demonstrations in Dakar, repression, attempts to gag the press, 4x4 pick-ups from the security forces. order slaloms between barricades and street fires, what is suddenly happening in the model country of African democracy?

O taste of power when you hold us! Why feel the need to tinker with elections? Is it fear of the future? A future that would no longer be rosy, a possible end to impunity that has come to an end? The fear of a golden retirement, but we are only passing through this earth.

Pride, greed, what pushes us to cling to power instead of withdrawing in all honor? A lack of generosity? The exaggerated love of smallness, of his limousine, of his presidential palace, of his luxury watches and the habit or addiction to the obsequious sycophancy of an entourage of Pharisees and vile hypocritical profiteers?

What does the street have in store for us? What do tear gas and repression have in store for us? Are we moving towards new manipulations that are more and more Machiavellian or more and more open, that is to say openly for lack of a better term, or are we still following a winding, tortuous, insidious path beyond the shiny suits and ties, bulletproof vests, helmets and lifebuoys?

At what cost will we have to plunge back into vanity, blood and collateral damage? Africa, which remembers the fate reserved, among others, for the late Mamadou Dia, peace to his soul, symbol of the cynicism of the executioners and life imprisonment, the trademark of a facade democracy in the hands of a guard close together.

Is the gala dinner coming to an end? For dessert, let’s be wise because, no doubt, we will have to either end up on an EU (European Union) beach, or stuff the ballot boxes, or appeal to the indignity of Wagner’s mercenaries, aka Africa Corps , in exchange, without qualms, for a few gold bars or a few oil wells.

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